Cinquante ans après leur mort, pourquoi Marilyn et John suscitent-ils toujours cette incroyable fascination? Par quelle magie, des êtres ordinaires, un arrière petit-fils d’immigrés et une petite fille abandonnée, vivent-ils des destins extra-ordinaires ? Ce récit journalistique retrace, au travers de portraits croisés, les parcours de vie exceptionnels de ces légendes vivantes, illustrés par de nombreux témoignages inédits, anecdotes insolites et confidences de proches.
Une jeunesse laborieuse
MM : Pour échapper à l’orphelinat, Norma Jean se marie à 16 ans avec Jim Dougherty. Alors que l’époux combat les puissances de l’Axe dans le Pacifique, elle participe à l’effort de guerre en pliant des parachutes dans une usine. C’est là qu’elle rencontre le caporal Conover, un photographe de l’armée aux ordres du capitaine Ronald Reagan, venu faire un reportage sur le travail féminin.
Grâce à lui, cette fille au « magnétisme animal » décroche un contrat de mannequin à la Blue Box Models Agency, se donnant cent pour cent pour atteindre les lumières d’Hollywood. « Elle n’avait pas le magnifique nez de Liz Taylor, écrit Bert Stern, les lèvres parfaites de Brigitte Bardot, les yeux en amande de Sophia Loren mais elle était plus belle que les trois réunies. » André de Diesnes, autre célèbre photographe, précise : « Elle voulait de tout cœur que quelqu’un, quelque part, pense qu’elle valait quelque chose. »
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JFK : Dès son enfance, John est un leader, un chef de bande et ne travaille, à l’école, que ce qui lui plaît. Le directeur explique à ses parents qu’« il a cette capacité d’être un grand meneur d’hommes. » Le jour où celui-ci traite John et ses camarades de classe de « peigne-culs » pour avoir eu un comportement détestable, il n’hésite pas à arroser la salle de bal de crottin, quelques heures avant la grande fête annuelle de l’école, passant à deux doigts du renvoi.
A l’âge de 20 ans, il prend conscience d’une autre vision du monde en visitant l’Europe avec son ami d’enfance, Lem Billings. Puis, l’été suivant, lorsqu’il travaille à l’ambassade des Etats-Unis à Londres auprès de son père mais aussi, de diplomates et membres du gouvernement. Un an plus tard, il voyage à travers l’Europe du Nord, s’arrête à Berlin le 20 août 1939, dix jours avant la déclaration de guerre. Il est l’homme qui a vu !