Cinquante ans après leur mort, pourquoi Marilyn et John suscitent-ils toujours cette incroyable fascination? Par quelle magie, des êtres ordinaires, un arrière petit-fils d’immigrés et une petite fille abandonnée, vivent-ils des destins extra-ordinaires ? Ce récit journalistique retrace, au travers de portraits croisés, les parcours de vie exceptionnels de ces légendes vivantes, illustrés par de nombreux témoignages inédits, anecdotes insolites et confidences de proches.
Premiers pas en politique de John Fitzgerald Kennedy
Son frère Joe Junior est destiné à un « destin grandiose sur la scène politique. » Et puis la tragédie arrive le 13 août 1944…
Joe le père exhorte John à relever le défi avant d’« acheter » le fauteuil de représentant de la chambre à James Curley en échange d’une somme rondelette. Très sûr de lui, il ironise : « Nous allons vendre Jack [surnom de John] comme des savonnettes ! » avant de s’auto-déclarer directeur de campagne.
John se démène la rage au ventre, aidé de ses frères, sœurs, amis de l’armée, de Choate ou d’Harvard. Les femmes vont l’aider à remporter la première élection dès 1946.
Joe, cynique, conclut le premier épisode de la vie politique de son fils : « Avec tout ce que j’ai dépensé, j’aurai pu faire élire mon chauffeur. »
Le jeune politique vole de victoire en victoire, tour à tour élu à la chambre des représentants et au sénat. Son père n’oublie pas de vanter les exploits du héros durant la seconde guerre mondiale ; quant à sa mère Rose, elle invente les teas-parties où elle raconte ses rencontres avec le roi Georges V à Londres ou les premières dents du chérubin. En 1958, John est élu sénateur avec un score époustouflant de 73,6% des voix.